Paris & Ile-de-France

Ludwig van Beethoven, Quatuor à cordes en si bémol majeur op. 18 n°6 (1800)
Franz Schubert, Quatuor à cordes “La Jeune Fille et la Mort” n°14 D810 (1824)

mardi 22 juin 202120:00

L’œuvre de chambre de Beethoven comporte entre autres de dix-sept quatuors à cordes. Le Quatuor en Si bémol Majeur, dédié au Prince Lobkowitz, appartient aux premières années viennoises du compositeur (1793-1802), période heureuse remplie de succès durant laquelle Beethoven s’attire la faveur des princes et lie des amitiés profondes.
On peut voir dans la dernière partie, La Malinconia, un « mouvement intime » et intense, les prémices de d'une intériorisation, exploration intime du cœur, d’autant plus que dès 1796, Beethoven commence à ressentir les premières atteintes de son infirmité croissante qui l’isolera du monde extérieur.

Composé pour l'essentiel en même temps que le 13ème Quatuor en la mineur, en mars 1824, ce 14ème Quatuor en ré mineur ne connut pas un destin aussi heureux. Sa publication fut posthume (1832), et sa création en février 1826 souleva plutôt l'incompréhension, pour ne pas dire la réprobation. On raconte qu'Ignaz Schuppanzigh, qui en assura la première audition, bougonna qu'il n'y avait "rien de bon là-dedans". Schubert, dépité, ramassa sa partition et la rangea définitivement dans son pupitre. Après le lyrisme chaleureux du Quatuor "Rosamonde", les contemporains semblent avoir été d'emblée découragés par l'aura tragique de cette "Jeune fille et la Mort". On peut imaginer la déception du musicien, à qui l'œuvre avait coûté de longs efforts (il la retravailla en 1826), et qui s'y était lancé sous la pression d'une forte nécessité intérieure.

Plus d'informations et réservation auprès du Goethe-Institut.

Dans le cadre du projet interdisciplinaire Munich Unique du Goethe-Institut.